Je, François Villon - Jean Teulé

Pocket, 435 pages
François de Montcorbier naît en 1431 à Paris, dans une période agitée, en proie aux épidémies et à la famine ; la ville est occupée par les Anglais et Jeanne d'Arc meurt la même année, brûlée sur le bûcher. L'avenir du nouveau-né s'annonce bien sombre : son père, condamné pour un menu vol, meurt sur la potence. Six ans plus tard, sa mère est injustement arrêtée, à la suite d'un malentendu et est suppliciée à son tour, sur ordre de Thibault d'Aussigny. A six ans, le petit François est orphelin et est recueilli par Maître Guillaume de Villon, dont il prendra le nom, un chapelain de l'église Saint Benoit de Bétourné situé dans le quartier des universitaires. Le religieux prend soin de lui, l'élève, l'instruit et, en bon tuteur, l'encourage fortement à faire des études dans le but d'en faire un clerc. François reçoit la tonsure, porte la bure et étudie le latin et le grec à l'Université de Paris mais il s'ennuie. Il est surtout doué pour faire l'école buissonnière. Il s'éprend d'une jeune femme de bonne famille, prénommée Isabelle, tout en passant son temps à courir les filles ; il se livre à des blagues de potache, déclame ses premières ballades truculentes et humoristiques auprès de ses amis étudiants, se trouve mêlé à diverses rixes, vole les princes, traîne dans les tavernes les plus sordides, fréquente des prostituées ; bref, François Villon mène une vie de débauche. Sa vie bascule lorsqu'il croise une bande de dangereux et cruels brigands, les "coquillards". Le jeune homme est prêt à tout pour intégrer le groupe...
Mon avis : en retraçant la vie de François Villon, Teulé nous plonge dans un monde sordide où règnent la misère, la cruauté, les viols et vices, bien loin de la poésie, où la dignité humaine n'avait aucune valeur. Aucune morale n'était permise. Il n'était pas simple de vivre en ces temps très anciens, la justice y était expéditive et approximative, aux châtiments totalement disproportionnés.
Jean Teulé s'est formidablement documenté pour restituer non seulement le personnage mais surtout la rudesse d'une époque, celle d'un système féodal moribond. Le texte est émaillé de poèmes et d'anecdotes qui sont rattachés à la personne singulière de Villon et l'on saisit pourquoi ce poète maudit de l'extrême utilise la poésie comme une arme pour mieux se faire entendre dans un contexte moyenâgeux si violent.
Malgré certaines scènes très glauques, l'histoire se lit avec une facilité déconcertante, il n'y a pas de temps mort, les chapitres sont courts, le rythme est vif, la plume envoûtante. Le lecteur assiste à la déchéance volontaire de Villon.
On pourra toujours s'interroger sur le réel degré de vérité historique et biographique et y voir une vision partisane de sa vie dissolue et presque sans humanité. De nombreuses questions demeurent mais l'auteur choisit de ne pas y répondre, s'attachant à l'aspect mythique du poète.
Entre effroi et dégoût, on reste pourtant fasciné par ce personnage instable et bouillonnant de vie.
Le poète a vécu trente-deux années intenses. En 1463, après une énième incartade, il est banni de Paris. Il n'existe plus aucune trace de lui. Sa disparition énigmatique a contribué à sa légende.
Pour tous ceux qui ont étudié ses poèmes à l'école, c'est un personnage que je vous invite à (re-)découvrir.

Mon avis : en retraçant la vie de François Villon, Teulé nous plonge dans un monde sordide où règnent la misère, la cruauté, les viols et vices, bien loin de la poésie, où la dignité humaine n'avait aucune valeur. Aucune morale n'était permise. Il n'était pas simple de vivre en ces temps très anciens, la justice y était expéditive et approximative, aux châtiments totalement disproportionnés.
Jean Teulé s'est formidablement documenté pour restituer non seulement le personnage mais surtout la rudesse d'une époque, celle d'un système féodal moribond. Le texte est émaillé de poèmes et d'anecdotes qui sont rattachés à la personne singulière de Villon et l'on saisit pourquoi ce poète maudit de l'extrême utilise la poésie comme une arme pour mieux se faire entendre dans un contexte moyenâgeux si violent.
Malgré certaines scènes très glauques, l'histoire se lit avec une facilité déconcertante, il n'y a pas de temps mort, les chapitres sont courts, le rythme est vif, la plume envoûtante. Le lecteur assiste à la déchéance volontaire de Villon.
On pourra toujours s'interroger sur le réel degré de vérité historique et biographique et y voir une vision partisane de sa vie dissolue et presque sans humanité. De nombreuses questions demeurent mais l'auteur choisit de ne pas y répondre, s'attachant à l'aspect mythique du poète.
Entre effroi et dégoût, on reste pourtant fasciné par ce personnage instable et bouillonnant de vie.
Le poète a vécu trente-deux années intenses. En 1463, après une énième incartade, il est banni de Paris. Il n'existe plus aucune trace de lui. Sa disparition énigmatique a contribué à sa légende.
Pour tous ceux qui ont étudié ses poèmes à l'école, c'est un personnage que je vous invite à (re-)découvrir.